Chose rare dans l’antiracisme : Thuram est favorable aux statistiques ethniques. C’est une prise de position originale et intéressante qu’il explique ainsi : « Quand vous aurez les statistiques devant vous, vous ne pourrez pas nier les choses. » S’agissant de la discrimination à l’embauche ou à l’accès au logement, on a pourtant déjà des statistiques que l’on nous ressort très régulièrement pour nous expliquer que les patrons et propriétaires blancs sont des enculés de fachos. Bizarrement, de ce côté, on a les chiffres. On oublie de préciser une chose. Le patron blanc qui voit Mokhtar débouler dans son bureau, les lacets de ses Nike Air rentrés dans les chaussures (il ne sait pas les faire ?), en survêt de Chelsea, la casquette Lacoste et qui lui dit : « Wesh, désolé pour le retard, je me suis fait pécho par un gros bâtard de contrôleur dans le métro », il peut avoir quelques raisons de refuser Mokhtar pour le poste au-delà sa couleur de peau. Mokhtar ira se plaindre de racisme à l’embauche et alimentera les statistiques sur la discrimination. On n’évoquera pas le cas du proprio blanco qui retiendra les mêmes griefs à l’encontre de notre candidat au logement au-delà de toute considération ethnique – et nul doute qu’il en aurait fait de même à l’égard d’un Kevin couleur Doliprane. Parlant de statistiques, si tout est transparent, il faudra que Thuram accepte celles de la population carcérale (entre autres), dont on constatera qu’elle est en grande majorité composée de personnes de couleur. Et oui, y a le revers de la médaille. Et si Thuram doit nous expliquer que « c’est la faute à la misère sociale », on pourra lui rétorquer que la discrimination à l’embauche, « c’est la faute à l’éducation de merde, au manque de respect, à la différence de culture, à l’absence de valeur et à la politique de l’excuse ». Et à ce moment-là, en effet, les gens ne pourront pas nier les choses.
Toute la prose de Thuram tourne en réalité à la névrose obsessionnelle en parfaite conformité avec la pensée racialiste à la sauce Rokhaya Diallo.
La ghettoïsation est selon lui une volonté politique. Christophe Guilluy a pourtant largement montré le contraire en invoquant des logiques communautaires et de séparation.
Le racisme antiblanc n’existe pas car « cépasistémique ». Pour les racialistes comme Thuram et Diallo, le racisme relèverait uniquement d’un système social oppressif imprégné des idées coloniales. En gros, le blanc qui civilise le nègre, façon Jules Ferry. Donc quand Jean-Eustache se fait passer à tabac et insulter de « sale babtou » et de « français de merde » par Momo et Rachid qui en profitent pour lui tirer son Iphone X, ce n’est pas du racisme, « c’est de la haine raciale » (Rokhaya Diallo) parce que cépasistémique. Par système, les racialistes entendent les discriminations et toutes formes de stigmatisation dont seraient victimes les minorités visibles et ce, de manière parfaitement inconsciente évidemment. C’est ainsi le meilleur moyen d’essentialiser ces fachos de blancs en rejetant toute forme de critique objective.
Bref, un pays systémiquement raciste, c’est un pays qui organise la ségrégation par la loi. Pas un pays qui condamne à des amendes et des peines de prison la discrimination, les injures et provocations à la haine raciale. Pas un pays qui interdit les statistiques ethniques mais autorise uniquement celles qui parlent de discrimination sans jamais chercher à les expliquer (statistiques sur les discriminations à l’embauche et à l’accès au logement, contrôle au faciès…). Pas un pays dont la personnalité préférée est quasiment chaque année de couleur. Pas un pays qui élit des minorités visibles au sein de sa plus prestigieuse institution littéraire (l’Académie Française). Pas un pays qui élit des députés noirs ou maghrébins. Pas un pays dont plusieurs ministres, dont certains d’Etat, sont issus de l’immigration extra-européenne. Donc allez-vous faire enculer avec votre racisme systémique qui n’est que l’alibi de votre bêtise, de votre arrogance, de votre narcissisme et de votre paresse.
Lilian Thuram, considère que les gens ne peuvent pas comprendre et agir contre le racisme car ils ne sont pas touchés par celui-ci. Comme tous les racialistes, cette confiscation du débat est une forme de désuniversalisation de la chose publique. Lafayette ou Schoelcher n’étaient ni blancs, ni esclavagistes. Cela ne les a pas empêché de lutter contre l’esclavage.
Comme tout racialiste, Lilian Thuram est schizophrène. Il est partagé entre l’exaltation de son origine et de sa couleur de peau, et le refus d’être constamment ramené à ses origines.
Bref, je déteste Lilian Thuram. Je crois même que j’hésiterais entre discuter avec Lilian Thuram, et dîner aux chandelles avec Cécile Duflot dans un kebab à Barbès. Une bonne fois pour toute, retire tes putains de lunettes et mets des lentilles. Tu arrêteras peut-être de donner des leçons et de vouloir « éduquer les gens », « faire prendre conscience » et dire « ce que la majorité des gens ne sait pas ». Ce que tu ne manques jamais de faire à longueur d’interviews avec toute l’arrogance et le mépris qui te caractérisent.
Faut-il que le peuple français soit si peu raciste qu’il tolère sans broncher d’être insulté et méprisé en permanence par ce triste sire, alors même que ses impôts servent à financer l’association qui précisément organise cette chasse aux blancos. Par la partialité de son discours, et par sa capacité à dire certaines choses et à en cacher d’autres, Lilian Thuram ne fait qu’attiser la haine des peuples extra-européens, principalement africains, contre les faces de craie. La réalité et l’histoire sont plus subtiles. Ce qui l’est moins en revanche, c’est ma conclusion : Lilian Thuram est un pompier pyromane doublé d’une baltringue.
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