Quand on a rogné l’Homme et sa culture jusqu’à le délester de tout ce qui le différenciait d’un animal, il ne lui reste plus qu’à satisfaire ses besoins primaires, ses désirs et ses pulsions. Et pour mieux le persuader qu’il est ainsi sur la voie du bonheur, on lui explique doctement que son moral est au beau-fixe quand il fait chauffer sa carte bancaire ou son crédit à la consommation chez Sofinco.
Mois : avril 2020
Les besoins immatériels / Partie 5 : Spiritualité et sacré comme conditions de la légitimité du pouvoir politique
La raison humaine ne peut jamais se défaire de sa subjectivité, de sorte qu’aucun pouvoir juste ne peut émaner d’elle. C’est par la consécration d’une cause extérieure à lui que l’Homme peut envisager un pouvoir juste et légitime. Car alors ce pouvoir n’est pas exercé au nom des Hommes, mais au nom de cette cause, laquelle transcende les ambitions, les orgueils et les compromissions.
Les besoins immatériels / Partie 4 : Spiritualité et sacré comme conditions de la quête de sens
C’est à ce moment précis, au moment où il réalise qu’il est un être fini, voué à mourir dès la première seconde qui suit sa naissance et qu’il fait dès lors l’objet d’un simple passage sur Terre, que l’Homme devient un être spirituel. Car c’est alors que prenant conscience de la vie et de la mort, il vient nécessairement, et dans une certaine mesure inconsciemment, à s’interroger sur le sens de ce qui est pour lui le plus grand mystère qui soit : son existence et le but de celle-ci.
Les besoins immatériels / Partie 3 : Spiritualité et sacré comme conditions de la réalisation de soi
Par la culture qu’il a reçue, l’être humain ne pense plus rationnellement, ni ne prend plus ses décisions relativement à la seule utilité de celles-ci, mais en vertu de valeurs dont le caractère sacré dépasse ses propres intérêts.