Désormais, rien de ce qui subsiste du passé, de nos us et coutumes, de nos modes de vie comme des valeurs héritées de notre histoire, ne saurait subsister autrement qu’en tant que simples ornements dont il conviendrait bien davantage de s’amuser que de s’inspirer. Désormais, tout est prétexte au divertissement. Ce paradigme de la dérision est un terrible nihilisme en ce qu’il nous indique que rien n’a de valeur que la capacité des hommes à jouir et à se distraire sans se soucier de rien.
Mois : décembre 2020
Assa Traoré – Mila : Le peuple contre les médias
Reconnaître un clivage entre le peuple et la classe médiatique relève de l’enfoncement de porte ouverte. Néanmoins, il est toujours bon de saisir les exemples que nous suggère l’actualité pour demeurer alerte sur le sujet. Cette semaine, deux événements médiatiques ont à nouveau éclairé les français d’une lumière froide et implacable sur la réalité de ce clivage.
Tempête dans un verre d’eau
On ne peut que s’étonner du comportement de ces joueurs si prompts à dénoncer le racisme dans ce qu’il a de plus anecdotique, mais dans le même temps si peu enclins à s’émouvoir de la décapitation d’un professeur d’histoire-géographie par un islamiste ou à brocarder l’irrespect des Droits de l’Homme au Qatar, Droits de l’Homme dont ils se font pourtant les illustres défenseurs.
Faut-il s’abstenir de faire des enfants pour « sauver la planète » ?
Il y a les nihilistes de la dérision. Ceux-là considèrent que le monde n’a d’intérêt que dans leur capacité à jouir de lui. Ceux-là ne croient en rien et rient de tout. Mais il y a également les nihilistes du désespoir. Ceux-là en revanche sont très sérieux. Trop même, à tel point qu’ils estiment que le monde est fichu et, qu’en l’état, il n’a pas d’avenir. Ils sont à ce point déprimés et nihilistes qu’ils ne veulent plus faire d’enfant pour trois raisons…