L’érotisme de la dérision : un mal postmoderne

Désormais, rien de ce qui subsiste du passé, de nos us et coutumes, de nos modes de vie comme des valeurs héritées de notre histoire, ne saurait subsister autrement qu’en tant que simples ornements dont il conviendrait bien davantage de s’amuser que de s’inspirer. Désormais, tout est prétexte au divertissement. Ce paradigme de la dérision est un terrible nihilisme en ce qu’il nous indique que rien n’a de valeur que la capacité des hommes à jouir et à se distraire sans se soucier de rien.

Assa Traoré – Mila : Le peuple contre les médias

Reconnaître un clivage entre le peuple et la classe médiatique relève de l’enfoncement de porte ouverte. Néanmoins, il est toujours bon de saisir les exemples que nous suggère l’actualité pour demeurer alerte sur le sujet. Cette semaine, deux événements médiatiques ont à nouveau éclairé les français d’une lumière froide et implacable sur la réalité de ce clivage.

La vaguelette verte

Les observateurs pitoyables de cette vaguelette digne de la piscine à vagues d’Etampes oublient que 50% de la population française vit dans une commune de moins de 10 000 habitants. Ne leur en déplaise, vivre dans une grande ville est presque une exception.

La mort de Voltaire !

Selon Sylviane Agacinski, l’Homme doit se montrer raisonnable et rationnel en sachant se doter de limites face au fanatisme de l’auto-engendrement. Rien de surprenant à ce qu’elle soit clouée au pilori au même titre que bien des figures historiques de gauche, non politiques, de Régis Debray à Elisabeth Badinter en passant par Michel Onfray ou José Bové.