L’inexorable destruction du lien social

Pour que s’exerce la démocratie, et pour que vive le politique, il faut qu’existent des lieux au sein desquels la sociabilité s’exerce, au sein desquels l’échange est possible. […] Or ce qui fait que les décisions ne sont pas prises par le peuple mais par des instances gouvernantes, c’est précisément la disparition de ces lieux d’échange…

Fractures françaises et mépris de classe

Une France qui serait privilégiée mais dont on n’hésite pas à spolier la petite rente pour mieux financer les privilèges de ses bourreaux : tantôt nobles et corporatistes des hautes classes, tantôt apparatchiks du système social si généreusement financé par l’argent des contribuables. Les contribuables sont des vaches à lait dont la seule raison d’exister réside dans leur capacité à remplir un mandat SEPA pour payer leurs impôts et un Pass Navigo.

Autopsie de la crise politique contemporaine

La classe dirigeante et les institutions n’ont plus pour finalité de gouverner et protéger un peuple en tant que masse physique, produit d’une histoire et communauté de destin. La classe dirigeante et ses institutions entendent gouverner une somme d’individus isolés les uns des autres, libres, autonomes, aux destins disjoints et aux revendications multiples.

L’érotisme de la dérision : un mal postmoderne

Désormais, rien de ce qui subsiste du passé, de nos us et coutumes, de nos modes de vie comme des valeurs héritées de notre histoire, ne saurait subsister autrement qu’en tant que simples ornements dont il conviendrait bien davantage de s’amuser que de s’inspirer. Désormais, tout est prétexte au divertissement. Ce paradigme de la dérision est un terrible nihilisme en ce qu’il nous indique que rien n’a de valeur que la capacité des hommes à jouir et à se distraire sans se soucier de rien.

Assa Traoré – Mila : Le peuple contre les médias

Reconnaître un clivage entre le peuple et la classe médiatique relève de l’enfoncement de porte ouverte. Néanmoins, il est toujours bon de saisir les exemples que nous suggère l’actualité pour demeurer alerte sur le sujet. Cette semaine, deux événements médiatiques ont à nouveau éclairé les français d’une lumière froide et implacable sur la réalité de ce clivage.

Faut-il s’abstenir de faire des enfants pour « sauver la planète » ?

Il y a les nihilistes de la dérision. Ceux-là considèrent que le monde n’a d’intérêt que dans leur capacité à jouir de lui. Ceux-là ne croient en rien et rient de tout. Mais il y a également les nihilistes du désespoir. Ceux-là en revanche sont très sérieux. Trop même, à tel point qu’ils estiment que le monde est fichu et, qu’en l’état, il n’a pas d’avenir. Ils sont à ce point déprimés et nihilistes qu’ils ne veulent plus faire d’enfant pour trois raisons…

Génération « Venez comme vous êtes »

Il est dit aux hommes qu’ils sont parfaits avant que d’entrer en société. De ce fait, il leur est tout autant expliqué qu’on ne saurait exiger d’eux aucun travail sur eux-mêmes en contrepartie des droits qui leur sont octroyés puisque lesdits droits leur sont conférés du seul fait qu’ils existent.

Le progressisme : dogme du progrès

De cette croyance quasi-religieuse en un avenir par nature radieux naît une forme d’optimisme dépressif : c’est-à-dire d’un côté la capacité à se projeter dans un futur nécessairement meilleur, et de l’autre l’idée qui en résulte que ce que nous possédons et vivons aujourd’hui est donc fade et sans intérêt.

Peut-on penser par soi-même ?

La culture qui nous a été transmise, grâce à laquelle on peut penser relativement à un langage, à des valeurs, à l’histoire, à la littérature, à la science ou encore à la philosophie, nous la devons à autrui. Nous la devons à l’expérience humaine grâce à laquelle s’est forgé, des millénaires durant, un gigantesque corpus de connaissances.