Plus sournoises car pétries de bons sentiments, les censures que l’on déplore ces derniers temps n’en sont pas moins révélatrices d’une chose : le bien est souvent l’alibi de la barbarie. Et comme disait Pascal : « Qui fait l’ange fait la bête ».
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Une critique des Droits de l’Homme
Puisque les hommes sont bons par nature, puisqu’ils sont pardonnés quoi qu’ils fassent, puisque c’est la société qui les corrompt, alors toutes les normes qui jadis les disciplinaient, les préparaient à vivre en société relativement à une culture, à des mœurs, à des coutumes, à certaines manières policées de se comporter, tous ces codes de conduite et de bienséance qui tenaient davantage du « paraître » que de l’ « être », toutes ces règles morales n’ont plus lieu d’exister en tant qu’elles sont des normes aliénantes qui les empêchent de vivre pleinement leur état de nature.
La querelle des anciens et des modernes
Que nous dit la pensée traditionnelle ? Elle nous dit que la raison consiste à interroger les choses avant d’agir sur elles. Elle nous recommande de questionner le sens du monde avant de l’utiliser à nos fins. Elle nous dit que parce que le monde a une nature et constitue un ordre, nous devons faire preuve de mesure et de tempérance dans l’utilisation que nous faisons de celui-ci. Elle nous dit que la sagesse, c’est de tenir pour juste la place qui est la nôtre dans ce monde.
Les besoins immatériels / Partie 4 : Spiritualité et sacré comme conditions de la quête de sens
C’est à ce moment précis, au moment où il réalise qu’il est un être fini, voué à mourir dès la première seconde qui suit sa naissance et qu’il fait dès lors l’objet d’un simple passage sur Terre, que l’Homme devient un être spirituel. Car c’est alors que prenant conscience de la vie et de la mort, il vient nécessairement, et dans une certaine mesure inconsciemment, à s’interroger sur le sens de ce qui est pour lui le plus grand mystère qui soit : son existence et le but de celle-ci.
Les besoins immatériels / Partie 2 : La nation
Le besoin de reconnaissance constitue le premier besoin immatériel de l’Homme. Il implique la nécessaire construction d’une identité individuelle par la réception d’une culture, laquelle lui permet alors de s’affilier à un groupe et d’être reconnu de lui. La patrie propose le cadre culturel nécessaire à la construction de cette identité. Quant à la nation, elle permet à cette identité de prendre place dans un « nous » commun.
C’était mieux avant ?
Sans but, le mouvement est davantage une errance qu’un voyage. Si je ne puis dire de façon tout à fait certaine que c’était mieux avant, je dis le plus sereinement du monde qu’il y a de quoi trouver du mieux, sinon du bien dans les siècles passés. Une capacité à construire un idéal et à rêver une ambition collective. Une capacité à penser l’Homme comme un être spirituel qui s’inscrit dans une chaîne humaine, non comme un simple individu dont l’horizon indépassable réside dans son désir de consommer.
Ode à Napoléon
Napoléon est un mythe. Il fait partie de ces légendes, ces Zeus tantôt apolliniens, tantôt dionysiaques que l’on adore détester ou que l’on déteste adorer. Il a rendu sa fierté au peuple de France par son sens de l’ambition. Ambition démesurée certes, mais qui eût le mérite d’écrire l’Histoire par la modernisation d’un pays alors exsangue, les pieds englués dans les fanges d’une révolution sanglante, anarchique et incapable d’organiser un pays encore marqué par des siècles de sclérose monarchique.
Les femmes du Moyen-Age : entre mythe et réalité
Au travers des époques, la condition d’une femme dépend avant tout de sa position sociale. Ainsi, imaginer que toutes les femmes du monde forment un tout uni et solidaire dans la résistance à l’oppression est une fumisterie.